Article Journal "Vers L'avenir":
Le temps d’attente pour un logement public est de quasi 2 ans. Il n’est pas facile de diminuer cette durée car des rénovations sont nécessaires.
Lors du conseil communal sambrevillois de lundi soir, Rudy Dache (PS) a été interpellé à la lecture d’un article dans la presse qui signalait qu’en 2021 le temps d’attente moyen pour obtenir un logement public en Wallonie, était d’un an, onze mois et vingt-six jours. Cela représente, d’après le Centre d’études en Habitat Durable, 5 mois de plus qu’en 2016.
"Au vu des conditions actuelles du marché, la liste d’attente pour obtenir un logement public risque de continuer à s’allonger. Qu’en est-il des logements inoccupés dans le parc immobilier de notre société de logements publics?" Pour l’échevin Denis Liselele, Sambr’Habitat a mis en place depuis plusieurs années divers systèmes pour diminuer la durée d’inoccupation de ses logements. "Il faut savoir qu’avant de relouer un logement, il est complètement remis en état. Jadis, les locataires sortants et entrants se croisaient le même jour pour la remise des clés et aucune rénovation n’était effectuée", explique l’échevin du logement.
Cette remise en état se fait, soit par la régie ouvrière de Sambr’Habitat, soit par des sociétés externes, qui sont désignées par un marché stock "rénovation de logements". "Le temps du chantier de rénovation varie évidemment en fonction de l’état dans lequel nous avons reçu le logement. Parfois, les locataires laissent un logement vétuste, à remettre complètement au goût du jour, quand celui-ci n’est pas carrément délabré." Et Denis Liselele de détailler les travaux réalisés, qui vont de la rénovation complète des murs et plafonds à l’enlèvement du revêtement du sol au rez-de – chaussée, en passant par la remise en état du jardin et des abords.
Pour l’ensemble du patrimoine de Sambr’Habitat, qui compte 1 569 logements sur les communes de Sambreville et Jemeppe–sur–Sambre, le nombre de logements vides a fortement diminué ces dernières années, passant de 66 logements vides fin 2017 à 39 en 2021, soit à peine 2,3% du patrimoine. Pour Sambreville, c’étaient 25 logements vides sur un total de 1 084. "Au niveau statistique, nous avons aussi insisté pour diminuer le temps de vide locatif. En 2020, sur les 68 logements vides, 25 ont été rénovés en moins de 3 mois, et la majorité (83%) l’ont été en moins d’un an."
L’an dernier, Sambr’Habitat a récupéré 72 logements et remis en location 74 logements. Enfin, l’échevin du Logement a indiqué que le coût moyen d’une rénovation s’élève à 7 000€ par logement, soit 26 mois de loyer moyen.